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Article du 31/01/2017 dans la Nouvelle République à propos de ce trésor ===>
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Lussac : le trésor dévoilé garde bien des mystères
La commune a dévoilé cette semaine les 184 pièces d’argent données par un habitant, après leur découverte dans des circonstances tenues secrètes.
Depuis mercredi soir, on peut admirer à Lussac-les-Châteaux un trésor de 184 pièces d'argent découvertes « il y a quelques années » par un habitant, qui en a fait don à la commune. « Il nous en a fait le don sous réserve que l'on protège son anonymat et les circonstances de cette découverte, indique le maire Annie Lagrange, qui n'en dira donc pas davantage sur cette sacrée trouvaille, on ne sait pas si ces pièces sont tombées là d'une bourse ou s'il y en a d'autres au même endroit. »
Les pièces confiées à la commune sont passées entre les mains d'un expert qui les a datées et nettoyées. Elles datent du XIIIe et du XIVe siècles. Presque toutes (176) sont des hardis d'argent frappés à l'effigie d'Edouard de Woodstock, aussi connu sous le surnom de Prince noir. Fils du roi d'Angleterre Edouard III, il fut prince d'Aquitaine de 1362 à 1372 (dans la première moitié de la guerre de Cent Ans). Les hardis trouvés à Lussac provenaient de six ateliers distincts, Poitiers, Figeac, Agen, Limoges, La Rochelle et Bordeaux.
Guerre de Cent Ans
Le trésor comprend également cinq pièces étrangères attribuées au comté de Hainaut, dans le Saint-Empire Romain germanique et trois pièces royales portant la mention Philippus rex, qui désigne le roi Philippe IV, le Bel (1268-1314).
Ces pièces représentaient certainement une coquette somme à l'époque de leur circulation. Ont-elles été cachées, perdues aux heures sombre de la guerre de Cent Ans ? Le mystère reste entier.
Pour accompagner leur présentation au public, sous une solide vitrine, la mairie a donc commandé à une artiste, Sophie Puls, la réalisation d'une légende au sujet de ce trésor. Le résultat prend la forme d'une carte et de neuf tableaux, sur lesquels autant de personnages revendiquent la propriété du magot.
Place à l'imaginaire
Avec un dessin épuré, simple mais remarquablement précis, des textes courts, truffés d'humour, de douceur et de références à l'histoire locale, Sophie Puls fait parler le Prince noir, Madame de Montespan, un pêcheur de l'étang, un tanneur, une fermière, etc, qui ont chacun leur version de l'histoire. « J'ai pris beaucoup de plaisir à me promener dans Lussac pour découvrir les lieux, l'histoire et chercher des idées, explique la Saumuroise : la léproserie, les grottes, le château disparu, l'auberge du grand cerf, les piles du pont, il y a beaucoup de place pour l'imaginaire ».
Les pièces et l'exposition de Sophie Puls sont visibles à la Sabline jusqu'au 8 avril (1). Ensuite ? « Elles n'ont pas vocation à rester dans ce musée dédié à la préhistoire, indique le maire Annie Lagrange, nous n'avons pas encore pris de décision sur le lieu où elles seront exposées définitivement. C'est en tout cas notre souhait : qu'elles soient visibles des Lussacois, c'est leur trésor maintenant. »
(1) 21, route de Montmorillon. Entrée libre, musée ouvert du mardi au vendredi de 10 h à 13 h et de 14 h à 18 h, le samedi de 10 h à midi et de 14 h à 17 h.
Les voyages formant la jeunesse , vivement le prochain départ , ça sera ou ? maintenant je sais : ça sera l'Afrique du Sud , quand ? bientôt