Une épave espagnole vieille de 300 ans et son trésor retrouvés grâce à un robot autonome

3 messages
https://www.bfmtv.com/international/une-epave-espagnole-vieille-de-300-ans-et-son-tresor-retrouves-grace-a-un-robot-autonome-1452865.html

Un institut océanographique a révélé lundi les secrets de la découverte, au large de la Colombie, des restes du galion espagnol le San Jose, disparu après une bataille en 1708, et du trésor faramineux que l'épave enfermait dans ses flancs.
En 1708, les grandes monarchies européennes et leurs colonies se déchiraient tandis que Louis XIV installait son petit-fils, Philippe d'Anjou, sur le trône d'Espagne. Le 8 juin de cette année-là, le San Jose, splendide galion espagnol, un trois-mâts, les cales gonflées d'or, d'émeraudes et d'argent, faisait voile depuis l'Amérique vers le royaume ibérique pour l'aider à financer son effort de guerre, dans ce conflit de succession, quand il s'est trouvé face aux vaisseaux britanniques commandés par Charles Wager. Ceux-ci l'ont bientôt envoyé par le fond, lui, ses 62 canons et les 600 hommes à son bord.
Incroyable trésor
En 300 ans de vie sous-marine, le San Jose s'est taillé la réputation d'être l'épave recouvrant le plus grand trésor ayant jamais sombré sous les eaux. Et, s'il a été retrouvé il y a trois ans, on en sait davantage sur les modalités de sa découverte et sur la bataille juridique autour de son prestigieux fret, comme le signale ici le Daily Mail.
Le litige empêche d'ailleurs d'y voir clair sur l'endroit exact où l'ancien colosse espagnol repose, bien que l'on sache qu'il gît quelque part au large de la Colombie. Il faut dire que le secret de cette localisation est de rigueur tant l'enjeu est d'importance. Depuis qu'une opération menée conjointement par des experts internationaux, la marine colombienne et l'Institut archéologique de Colombie ont identifié l'épave, plusieurs pays, dont la Colombie au premier chef, et des sociétés privées se disputent le magot. Et parce que l'or, l'argent et les pierres précieuses, en plus du passage du temps, valent leur pesant, celui-ci est à présent estimé à environ 14 milliards d'euros.
Lundi, en accord avec toutes les parties, le Woods Hole Oceanographic Institution, qui a prêté son concours à l'opération couronnée de succès en 2015, a expliqué que le San Jose avait pu être être identifié grâce au sonar de son robot autonome, REMUS 6000. L'appareil a pu prendre des clichés à neuf mètres seulement des reliquats du navire et les photos ont montré que les canons portaient des gravures à l'effigie de dauphins, une preuve décisive. Le San Jose s'est immobilisé à une profondeur de 600 mètres sous les flots de l'Océan atlantique.
il faut absolument garder à l'esprit que quand une monnaie semble "fautée", dans plus de 99 % des cas, il s'agit soit d'une monnaie abimée, soit d'un bidouillage !
précédent post

https://fr.numista.com/forum/topic45573.html
il faut absolument garder à l'esprit que quand une monnaie semble "fautée", dans plus de 99 % des cas, il s'agit soit d'une monnaie abimée, soit d'un bidouillage !
Comprend pas pourquoi ils remettent ce sujet du trésor du San José sur la sellette car toujours en cours et en suspend. Déjà débattu ici ou sur un autre site , je ne retrouve pas mes posts. A moins que ce fût en anglais sur un site anglophone.
De mémoire , j'indiquais que l'attribution du trésor considérable en or portant sur plusieurs milliards de dollars était affaire de droit maritime et droit international et que les prétentions de propriété par décrets postérieurs à la découverte, du président Santos de Colombie qui aurait même modifié le tracé des eaux territoriales (Les approches des ports sont supposées internationales sur un couloir défini) étaient sans effets.
Au delà de cela sont aussi mêlées d'autres parties prétendantes comme les découvreurs qui ne sont pas les mêmes . Les premiers n'ayant que localisé la région de l'épave sur une carte théorique, ce qui n'acte pas la propriété, il faut découvrir l'épave elle même qui l'a été ensuite par une société américaine qui revendique mais n'est pas prioritaire et vient derrière les lois internationales.
Les anglais* qui ont coulé le galion espagnol en 1709 sont hors jeu, le vainqueur d'une bataille consacrant au contraire la propriété d'une épave et sa cargaison au pays propriétaire du pavillon qui flottait sur son mat durant une perte au combat selon le droit ancestral toujours valide.
Malgré des accords préalables colombo-espagnols sur les épaves fréquentes à découvrir impliquant un partage, les conditions ne font pas obligations selon les cas. Je crois me souvenir que l'épave se trouve à la sortie du port de Carthagène mais près d'une île proche du port toujours colombienne dans les eaux territoriales colombiennes (24 miles nautiques étendus à 48 miles nautiques sur le plateau continental sous marin du pays. Or, l'île se trouve à 75 km du port, c'est litigieux et peut être en eaux internationales).
Rappel que les espagnols sont plus fortement fondés à revendiquer la propriété vu que la Colombie était espagnole en 1709 et n'existait pas, nonobstant que le transfert d'acquit successoral distinguerait la cargaison du bateau vu que c'était du négoce d'or Inca également sous propriété espagnole si on écarte son droit acquit de "perte de guerre au combat" . Or, les eaux territoriales colombiennes sont trop faibles juridiquement à l'égard du droit maritime historique antérieur à la Colombie .
On a le cas récent du navire de La Salle dans les eaux du Mississippi revendiqué par les Etats Unis , qui n'existaient pas, mais que le patrimoine historique appartenait bien à la France. La France a intelligemment renoncé à son droit en attribuant la propriété sous forme de bail renouvelable aux Etats Unis pour en gérer son patrimoine historique.
Même la juridiction compétente pour juger entre les parties sur l'application du droit international et maritime pose problème. Déjà, un jugement américain demandé par la société américaine de recherches subaquatiques découvreuse du San José est resté sans valeur .
Un accord colombien/espagnol ponctuel vaudra mieux que pas d'accord du tout avec un pourcentage d'usage au découvreur américain, mais en l'état, l'or appartient bien à
Philippe V**, roi d'Espagne qui rappelait son navire pour financer sa guerre d'indépendance en Europe.
Quelques petites erreurs sont possibles, je fais tout de mémoire.
à suivre ...
(*) J'aime bien l'article qui parle de britanniques qui n'existaient pas encore ...
(**) Philippe V, était le petit fils de Louis XIV, le fisc français n'a pas encore réclamé du pognon, ça va venir ...
.

» Charte d'utilisation du forum

Le fuseau horaire utilisé est UTC+1:00.
L'heure actuelle est 16h38.