Du métal en fusion est versé dans une paire de moules assemblés dans lesquels sont représentés en négatif les motifs de la pièce de monnaie désirée. Une fois que le métal a refroidi, les moules sont soit ouverts, soit brisés, et les pièces sont extraites. La finition après le moulage inclut l'ébarbage (retrait des résidus du canal utilisé pour acheminer le métal en fusion dans la cavité du moule) et le limage des imperfections, notamment là où les moules se rejoignent.
Le moulage est l'une des techniques de production de monnaie les plus anciennes, avec l'avantage de la simplicité à la fois dans la préparation du moule et dans la fabrication des pièces (une seule étape plutôt que deux étapes : préparation du flan puis frappe). Jusqu'à l'ère industrielle, le moulage était également la seule méthode à même de produire des très grands modules, car il était impossible de fournir une force de frappe suffisante. Par rapport aux techniques de frappe (martelage, presse monétaire) qui utilisent une pression élevée pour forcer le métal dans les moindres détails des coins, le moulage produit des pièces ayant moins de détails. Il est également plus difficile d'assurer une masse constante des pièces moulées, ce qui constitue peut-être la raison pour laquelle cette technique était choisie plus couramment pour les métaux non précieux.
Les exemples les plus connus de pièces de monnaie moulées proviennent d'Asie (Chine, Japon, Corée, Vietnam), région qui privilégie cette technique pendant plus de 2 000 ans ; on la retrouve également pour les potins de Grande-Bretagne celtique et de Gaule, pour l'as romain en bronze, et, à l'époque moderne, pour les pitis des États indonésiens islamiques, ainsi que certaines émissions de l'Inde portugaise et des fals en cuivre du Maroc.